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MALAISE D’AVANT MARS 2024 :

Si nos conteurs d’hier étaient de retour, ils retomberaient sans frais dans le décor surréaliste de Ndoumbélane.

L’indignation titille les limites de la capacité patriotique. Les incartades sans pudeur agressent quotidiennement le bon sens. Dans la justice distribuée, remonte à la surface une infection contractée d’une certaine inféodation à l’exécutif. Se tenir docile tient comme critère de promotion nulle part affiché. Vouloir se situer à l’antipode de cette attitude donne un visa d’affectation vers une région frontalière d’un pays voisin. Pas surprenant alors que l’impunité soit érigée en exception de gestion. Quid de l’épée de Damoclès qui plane au-dessus des mal-pensants ayant choisi de ramer à contre- courant de la volonté du chef. Mieux que de défendre la justice, celle-ci a besoin de retrouver cette partie de sa liberté confisquée. Pendant ce temps, des délinquants notoirement identifiés ayant contribué à mettre le pays à genou se pavanent en mode mannequin. De l’argent est dilapidé et distribué à tout bout de champ sans que la provenance ne suscite l’intérêt. Coriace gangrène qui endolorit davantage ce corps malade qu’est le Sénégal !

Paradoxalement, quoi de plus normal, naturel et logique que fleurissent des réalisations. Elles sont faites sur les fonds du pays ou des dettes contractées à son nom ou selon la générosité de philanthropes, n’est-ce pas ? Alors, pourquoi se gargariser d’avoir accompli quelque chose qu’on attend de soi ? Aujourd’hui, entre servir et se servir le second a manifestement pris le dessus. Il va falloir raison garder et penser à la postérité. A l’heure où le Sénégal se prépare à être riche de l’exploitation du pétrole et du gaz, l’urgence est à changer de fusil d’épaule. Il s’agit de mettre hors d’état de nuire les prédateurs et les fossoyeurs de la République. Et de rétablir la chaine de confiance aux maillons rompus par la gourmandise de pouvoir d’une certaine « élite » programmée à faire déliter le pays. Si Léopold Sédar Senghor se réveillait de sa tombe, et qu’Abdou Diouf revenait prendre un bain de réalité du pays, nul doute que les deux premiers Présidents du Sénégal ne s’y reconnaitraient point.

Liberaskan.com

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